"Felix qui potuit cognoscere algorithmum", retour d'expérience d'un concours d'algorithmique

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"Felix qui potuit cognoscere algorithmum" (heureux celui qui peut connaître / concevoir des algorithmes).  Le 29 avril, la finale de Prologin se lance sur ce slogan, alors que 100 jeunes férus d'algorithmes et intelligences artificielles français et belges ont été projetés plusieurs siècles dans le passé pour devenir des alchimistes de haut niveau et apprendre à transmuter de l'or. Retrouvez comment Thomas Lacroix et Louis Sugy, actuellement en 3IF, ont vécu ce concours. Ils ont fort bien représenté l'INSA Lyon :  Louis a terminé 22e et Thomas a terminé 4e (gagnant un casque Sennheiser) sur un total de 94 classés.

Le 29 avril 2017, la finale de Prologin se lance sur ce slogan, alors que 100 jeunes férus d'algorithmes et intelligences artificielles français et belges ont été projetés plusieurs siècles dans le passé pour devenir des alchimistes de haut niveau et apprendre à transmuter de l'or. Nous, Louis et Thomas, deux étudiants de 3ème année au département informatique de l'INSA de Lyon, sommes arrivés tard la veille pour la dernière étape de ce concours, à laquelle nous nous sommes qualifiés après une pré-sélection en ligne puis une épreuve régionale d'algorithmique d'une journée mêlant épreuve théorique sur papier, épreuve de programmation sur machines et entretien oral sur notre parcours et nos projets. L'ambiance du concours est très détendue, les discussions oscillent facilement entre notions informatiques poussées et références à la culture geek. Notre mission : développer une intelligence artificielle qui affrontera celles des autres à un jeu dont les nombreuses règles nous sont spécifiées dans un dossier. Pour cela, nous avons 36 heures, le temps d'élaborer une stratégie, de mettre en place les algorithmes nécessaires, de se confronter aux programmes des concurrents sur une interface permettant de lancer des matchs, et de faire les derniers ajustements cruciaux. Le principe du jeu est que chaque joueur a une table d'alchimie où il pose des matériaux, le but étant de former des zones pour les transmuter en or, tout en influant sur le plateau de l'adversaire pour le gêner. 36 heures, cela paraît long, mais nous savons que cela passe en réalité très vite, et nous ne tardons pas à nous mettre au travail, tout en profitant des nombreuses distractions proposées pour détendre les candidats : service permanent de boissons et crêpes, jeux de plateau et jeux-vidéos, château gonflable, salle d'instruments, rien ne manque.

En plein milieu de la nuit du 30 avril au 1er mai, The Final Countdown résonne et le compte à rebours s'affiche, encourageant tout le monde à soumettre rapidement son programme. Puis nous sortons des salles où les organisateurs nous font la surprise d'un grand feu d'artifice, avant la traditionnelle piscine de mousse. Nous fêtons tard l'achèvement de l'épreuve, avant d'être rattrapés par le manque de sommeil. Nous n'avons alors aucune idée de nos classements, mais les tournois blancs lancés au long de l'épreuve ont toujours plutôt bien classé Louis, tandis que Thomas est bien monté sur les deux derniers. Le 1er mai au réveil, une organisatrice vient chercher Thomas pour l'informer qu'il doit aller soutenir son code devant un jury car il est classé dans le top 10. Aussi heureux que surpris, Thomas le sera d'autant plus lors de la remise des diplômes qui le verra atteindre la place de 4ème, tandis que Louis arrive 22ème. La remise des diplômes est accompagnée de présentations de nos sponsors, parmi lesquels on compte BNP Paribas, Google, Tangente, etc. Enfin, nous nous dirigeons vers un restaurant japonais pour dire adieu à nos nouveaux amis venant de prépas, d'écoles d'ingénieurs, des ENS, et même quelques lycéens très talentueux. Un petit tour dans Paris et nous voilà repartis pour Lyon où nous attaquons difficilement les cours le mardi matin, épuisés mais contents de ce concours.

       Louis et Thomas 

       Les résultats : https://prologin.org/archives/2017/final/report